Les rumeurs du camp ...

Tout s'est précipité avec la défaite du Chef des chanteguerres.
La Mak'Gora à laissé Clamerage libre de toute entrave.
Le clan à gagné sa liberté dans le sang, et ce faisant, a hérité d'un village de nos anciens alliés... Un village... Une ruine!

Les orcs ont chassé les ogres mais leur saccage a laissé ses marques.
Chaque hutte, chaque fortification a été fracassée par ces imbéciles.

Il y a beaucoup a faire pour rebatir cet endroit...

Après le rituel du Lok'rigor et l'installation dans le camp , Gorthan se mit à chasser et à couper du bois ; en demandant parfois de l'aide pour les plus gros sabots fourchus mais pas pour les plus grands arbres : Il connait son métier.
Pourquoi ramène-t-il du bois ? Il doit reconstruire le village et améliorer son équipement voire ceux des autres s'ils le demandent gentiment. Il a raison , le bois de Nagrand est aussi souple que le cuir de sabot-fourchus mais aussi solide qu'un os d'ogre. On comprend pourquoi il se fait appeler "Saigneur du bois".

Ces derniers jours, Dwuk tenait à faire preuve de bonne volonté au sein du clan. Il savait - ou pensait - qu'il était plus intelligent que certains des grunts et réalisait que ça ne plaisait pas, certains avaient l'air d'estimer qu'il n'avait pas sa place parmi eux.
Il n'était pas très habile pour la construction alors il se contentait d'aider Gorthan - avec qui il s'entendait relativement bien - en déplaçant le bois du lieu de coupe jusqu'au village où les bâtisseurs renforçaient ce qui devait l'être. Lorsque les quelques volontaires à la chasse revenaient, il s'occupait des bêtes. Il les dépeçait, les vidait, taillait leur viande et préparait le repas du soir - avec qui voulait bien l'aider. Et lorsqu'il lui restait un peu de temps le soir il tannait les peaux et les laissait sécher à l'air. Toute cette implication lui faisait de longues journées bien chargées, mais il espérait que ça l'aiderait à s'intégrer, et ne pas être une nouvelle fois chassé de son clan.

Après être rentré au camp, et avoir partagé quelques mots, le chaman s'est isolé du reste de ses frères d'armes. Son bras, meurtrit par la morsure de l'un des worgs capturés par Clamerage, était mal en point. La marque des crocs, longs et épais, témoignait de la férocité de la bête.

Se dirigeant vers la barrique d'eau du camp, le vieil orc y plongea sa blessure.
Implorant les éléments de lui venir en aide. Il risquait de se voir infliger un membre inutilisable.
Inacceptable en temps de guerre!

Plusieurs heures plus tard, le membre fissuré était intouché et de nouveau puissant!
Apparemment, les éléments accordent encore et leur faveur au seul chaman du clan.

Pendant plusieurs jours, Gorthan travaillait à la confection d'armures légères et de barricades extrêmement pointues. Il utilisa le bois de sa réserve et le cuir de la caravane chanteguerre pour créer une armure solide mais légère à Malorak et pour améliorer la férocité du camp.

Les efforts d'intégration de Dwuk portaient leurs fruits, il passait de longues heures par jour à dépecer des bêtes et les tailler, à tanner leur cuir, à cuisiner leur viande et fur et à mesure que le camp se remplissait. Parfois il accompagnait les chasseurs pour poser quelques pièges qu'il confectionnait lui-même pour apporter sa pierre à l'édifice, et s'en retourna à ses nombreuses occupations au camp.
Parfois, alors qu'il préparait le repas, Dwuk faisait bouillir de cuir dans de l'eau pour le raffermir. Lui aussi allait travailler à la confection d'une armure de cuir avec les peaux tannée qu'il avait préparé.

Une petite furie. A tout juste trois mois, nichée dans les bras protecteurs de sa mère, la toute petite Uksha avait visiblement hérité du tempérament de feu de son père. Ses hurlements de tigresse pouvaient être entendus jour et nuit par les téméraires qui voudraient s'aventurer près de l'abri du chef.

Le vieux chaman entasse les trophés dans un coin du camp: Cornes de taurens et oreilles d'elfes. Têtes de trolls, et têtes d'orcs traitres.

Le sang qui s'écoule des plaies cesse rapidement de couler, et les têtes se mettent a pourrir. Ne restent que l'os du crâne, nu et nettoyé par le vent et la pluie. Les orbites vides fixant les membres du clan, comme une malédiction silencieuse.

Dès que la nuit fut tombée, le soir-même où Krigash venait de déposer ses crânes et autres trophées sur le début d'une petite pile. Au calme des vêpres Dwuk s'en approcha. Il regarda prêt de l'entassement morbide, pas de totem. Il examina les crânes, pas de marques chamaniques. Il renifla, pas d'encens. Non, il conclu rapidement que le but de cette mise en scène n'était pas rituelle.
Dwuk s'y connaissait visiblement bien plus que le chaman en macchabées, et savait que dès demain le soleil frappant sur les trophées, une odeur nauséabonde étoufferait le village. Et ce serait long d'ici à ce que la chair s’assèche jusqu'à mourir.
L'orc gris grogna vers la hutte de Krigash, il saisi les têtes et sorti du village. Il revint quelques minutes après ça, sans les têtes, qu'il avait jeté hors de la portée du camp.

L'Adroit plaça le crâne du chef sabron qui était son trophée bien dépeçé et nettoyé au sommet de la hutte des grunt pour rappeller ce jour où il a abattu un ennemi de trois têtes de plus en 2 coups de dague et une de flèche.

Il utilisa également les fémurs de sabron pour fabriquer l'armature de sa canne à pêche, puis utilisa un fil du bois de Nagrand ainsi qu'un hameçon en os de venteroc pour finaliser son travail.

Des peaux tannées, des peaux brutes, du cuir séché, du cuir bouilli, du fil, quelques os d'animaux et des encres, Dwuk avait tout ce qu'il fallait pour commencer à donner vie à son armure. Sur le même modèle que celle qu'avaient Gorthan et Malorak, il commença à confectionner la sienne. Il assembla les variantes de peau, retravailla les os destinés à l'ornure, créa les plis et différents motifs. Il faudrait quelques jours pour achever l'ensemble, puis encore quelques uns dédiés au temps de pousse du cuir, puis ne resterait plus que les finitions.
Aussi, l'orc gris façonna de la ficelle avec les poils parfois longs des animaux qu'on lui apportait.

Le reste de son temps, durant les faibles temps de pousse des premiers motifs de son armure, Dwuk se consacrait à la réalisation de harnais, de fourreaux, de ceintures, de carquois, de sacoches et d'autres pièces de cuir qu'il lui plaisait de réaliser. Il voulait toujours plus de cuir, le travailler était un réel plaisir.

Krigash s'isole des jours entiers hors du camp, depuis que le clan a rencontré la Fureur du Feu dans la montagne. Il n'a pas soigné la paume de ses mains brulées, ni celle d'aucun autre de ses fréres d'ailleurs.

Ne revenant qu'au crépuscule prendre possession de sa paillasse durant quelques courtes heures, il repart avant que l'aube ne se léve. Les plus ensommeillés des orcs jureraient même ne pas le voir passer.

Le Chef et Syrark sont revenus au camp à l'aube aujourd'hui, accompagnés d'un forgeron Chanteguerre ... Bien que distant, il n'hésite pas à transmettre ses connaissances à qui le secret de la forge intrigue.

Dwuk et Syrark auront passé la fin de leur après-midi, leur soirée et une petite partie de la nuit à préparer des pieux en bois, creuser tout autour du camp, installer les pieux dans les fossés pour enfin les recouvrir de feuillages et d'herbes mortes.
Un panneau grossier aura été érigé au milieu du camp :

« ZONE PIÉGÉE »
« Ne quittez pas le chemin ! »

En attendant d'achever son armure, Dwuk avait prit quelques heures pour réunir les plantes nécessaires à la teinte de son armure du Crâne Ricanant. Son armure traditionnelle ne portait maintenant plus le jaune de son ancien clan, mais le rouge de son nouveau. Il en avait profité pour retravailler sa masse à la meule et la décorée avec une peinture rouge.
Et puis ... tant qu'il y était, il s'est teint les cheveux en rouge aussi.

Les éclats de voix, et les menaces en ce jour n'ont été contenus que par l'autorité absolu du chef.
Les oppositions entre le chaman et ses fréres se sont révélées plus grandes qu'il n'aurait jamais pu l'imaginer.
Les dissensions nées du manque de croyance... ont plongé Krigash dans le trouble.

Tard dans la soirée, deux émissaires du clan Hache-Funeste sont arrivés aux portes de Gor'bolar. Reçu par le chef et quatre de ses Clamerage, toute méfiance se dissipa au bout de quelques minutes de discussion autour du feu ...
Clamerage a vu, le Chef a jaugé ... Et ils ont été acceptés.

Le premier rejeton de la meute est né, le premier Worg de Clamerage a vu le jour!
Par son droit de naissance il fut bénis par le chaman, et placé sous le regard des ancêtres.

Dans le même temps, les envoyés du Clan Hache Funestes sont arrivés à Gor'bolar.
De longs échanges de paroles entres guerriers se firent entendre jusqu'à tard dans la nuit.

La nouvel arrivante avait passé la nuit sur sa couche, sans même prendre de dîner. Le voyage et l'attaque au Gronn et autres surprises de la soirée l'avaient visiblement épuisée, si bien qu'elle n'avait pas réellement attendu les Clamerage pour se poser et avait simplement passé la visite du camp, s'attardant un peu sur l'enclos aux Worgs qui sembla capter sa curiosité. Au matin elle aura directement pris soin de sa hache et des haillons de mailles qui lui servaient comme armure, au cas où un second événement se profilerait.

En se levant, Gorthan commença à tailler le solide bois de génésaure en pointes afin de les placer autour du camp et sur les bâtiments. Il demanda les armures de Dwuk et Malorak pour les renforcer avec ce bois.

Pendant ses pauses, il pêchait avec sa canne à pêche à peine faite les dormeurs tachetés de la rivière.

Après plusieurs jours passés autour de la table qui lui servait d'atelier, Dwuk avait enfin achevé son armure de cuir, c'était une copie conforme de celles de Gorthan et Malorak. Il pouvait dorénavant s'en aller ranger son harnais tribal.
Ce n'était pas tout, puisqu'après en avoir terminé avec la confection de son armure, il avait réfléchit à la réalisation de nouvelles armes, des armes auxquelles il était habitué mais n'avait plus sous la main depuis qu'il avait rendu son masque en face de crâne. Dès que Dwuk eu eu suffisamment de cordage, il réalisa un filet solide parsemé de petits poids de fer sur ses côtés, un accessoire incontournable pour un chasseur. Avec ceci, Dwuk avait confectionné deux dagues à corde, des armes vicieuses, à son image.

Il eu également profité des récentes sorties du clan chez les botanis pour récupérer des plantes et extraits naturels dont il était expert, et avait concocté quelques préparations grâce à elles. Pas seulement du poison, mais aussi des flacons médicinaux, car si le vieux chaman offrait lentement toute sa dévotion au feu, Dwuk anticipait déjà que le clan est besoin d'un guérisseur.